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Peter Van Glüten, millionnaire belge ayant fait fortune dans les frites recyclées, veut agrémenter son safari africain d'une chasse au gorille. Bien que ce soit totalement interdit, il réussit à obtenir l'autorisation de pénétrer dans la réserve en versant un copieux bakchich aux gardiens. Il s'y rend seul, de nuit, armé de son fameux fusil express à balles explosives. Alors qu'il marche dans la brume, sur le versant d'une colline à la végétation luxuriante dont les feuilles humides brillent d'un éclat argenté sous la lune tropicale, il aperçoit la bête. Un gorille de 300 kg avec l'oeil aussi tendre que celui d'un policier turc. Le Belge voit déjà l'animal empaillé, debout dans un salon. Il épaule et tire. La balle passe à quelques centimètres du museau du primate qui pousse un rugissement terrifiant. Il bondit sur Van Glüten pétrifié, le retourne d'un geste vif, lui arrache son short de brousse et lui fait subir les derniers outrages.
Van Glüten n'est secouru que le lendemain matin par une patrouille de gardes-chasse qui le trouvent sans connaissance au pied d'une termitière.
Plein de rage vengeresse, le Belge décide de retrouver son gorille. Epiqué cette fois d'un lance-roquettes, il retourne dans la jungle. La nuit venue, alors que la rosée descend doucement sur l'épiderme chlorophyllien d'une flore foisonnante et charnue, le gorille apparaît, broutant paisiblement. Van Glüten place une roquette dans son bazooka. Il épaule et tire. Encore raté. La forêt explose derrière la bête. Fou de rage, le gorille se jette à nouveau sur le Belge, lui arrache son short et le viole sans pitié.
Le lendemain après un court passage à l'infirmerie de la réserve, Van Glüten réussit à emprunter un char d'assaut à l'armée boundalaise.
- Cette fois, King Kong, tu peux compter tes abattis, rugit-il.
Et le voilà qui fonce à travers la jungle avec la ferme intention de détruire le primate à coups de canon. Le blindé écrase les buissons en fleurs, abat les troncs graciles, arrache la mousse délicate qui couvre la terre africaine aux senteurs épicées. Le gorille est là, enfin. Il tambourine sur sa poitrine de ses poings furieux. Le Belge tire et rate encore son coup. Le gorille saute aussitôt sur le char. Sa main puissante arrache la trappe d'accès. Il enfonce son bras dans l'orifice et extirpe Van Glüten qui, terrifié, cramponne son short neuf. L'énorme primate plonge alors son regard dans les yeux du gros chasseur et lui dit d'une voix grave:
- Dis donc, toi, tu ne serais pas un peu homo ?
I thought what I'd do was, I'd pretend I was one of those deaf-mutes. (Le Rieur, Ghost in the shell, standalone complex)
Ce n'est pas parce que l'homme a soif d'amour qu'il doit se jeter sur la première gourde venue.
Des boulets il y en a partout, c'est les canons qui manquent.
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